mercredi 30 janvier 2008

PEINDRE L’EAU À L’AQUARELLE – LOON LAKE ET LAC TREMBLANT NORD

Peindre l’eau, son mouvement et les reflets est surtout un défi pour l’aquarelliste. Peindre un cours d’eau ou capter le sens de l’eau d’un lac par exemple est un jeu d’hasard. À l’aquarelle, corriger un lavis fraîchement posé, surtout un qui représente une surface d’eau, est presque impossible. Il faut le réussir du premier coup. Vaut mieux recommencer toute l’aquarelle sur une feuille vierge plutôt que d’essayer d’ajuster.



La technique s’apprend en observant une démonstration. Certains réussissent assez bien du premier coup. D’autres y arrivent plus difficilement. C’est normal. D’ordre général il est préférable de peindre l’eau « mouillé sur mouillé » car une surface d’eau reflète en grande partie le ciel. Parce que le ciel à une allure peu texturée son reflet lui aussi doit sembler imprécis.

Quel est le secret de la maîtrise de ce sujet? Selon moi elle se résume en deux mots : observation et émotion.

Observation : Vous voulez peindre l’effet de l’eau? Observez son mouvement. Asseyez-vous sur la rive d’un lac ou d’une rivière et regardez intensément ce qui se passe. Observerez et dessinez l’effet. Sans tarder, retournez en atelier et peignez d’après vos études et d’après votre mémoire. Encore mieux, faites votre aquarelle sur le motif. Oubliez la photo. Tout cours d’eau bouge. La photo ne représente qu’un déclic dans le temps. Elle est statique. L’eau est constamment en mouvement. Elle a de la vie. Il faut arriver à comprendre l’essence de cette substance.



Émotion : Ce deuxième item est plus complexe et subtil à comprendre. J’ai parcouru une bonne partie du livre Painting and Drawing Water par Norman Battershill. J’ai relevé des segments de phrases où une émotion ou un sentiment est mentionné lorsque l’auteur parle d’eau. Le sentiment est en italique. Méditez sur ces mots. Mémorisez-les. Lorsque vous peignez de l’eau puisez dans votre banque de mémoire afin que ces sentiments reviennent à la surface.

… capter l’esprit de l’eau en mouvement . . .
… la première considération est de déterminer comment l’eau bouge . . .
… vous pourrez capter le sens de l’action et le caractère de l’eau en mouvement.
… pour devenir absorbé dans l’atmosphère du sujet.
… Je recherchais un plus grand sentiment du mouillé …
… J’ai essayé de capter l’atmosphère . . .
… afin de transmettre l’idée de la tranquillité de la scène . . .
… capter l’effet de brume qui se soulève . . .
… de créer un sentiment atmosphérique d’après votre imagination.
… La chose la plus importante est d’essayer de capter le sentiment de ce que vous dessiner.
…J’imagine que je suis actuellement là et que je peux sentir l’atmosphère de la lumière et de la buée.



Trevor Chamberlain, un peintre d’aujourd’hui originaire d’Angleterre dit : « Il va sans dire que la transparence de l’aquarelle, sa fluidité et la rapidité d’exécution se prête idéalement à cet aspect du paysage.» (Light and Atmosphere in Watercolour, Publication : David & Charles)

NOTE : Les aquarelles illustrées ici, peintes sur le motif, sont disponibles par l’entremise de Rouge Gallery, Saskatoon, Saskatchewan.

Raynald Murphy sca

vendredi 25 janvier 2008

PORTRAIT NIGHT IN MONTREAL

Monday is portrait night here. About four years ago my friend Yvon decided to meet Monday nights with a few artist friends and draw each other’s portrait. After we had drawn each other a few times on subsequent evenings we began to invite a non-artist friend or a family member to pose. The rest is history. Now, “Portrait Night” has become so popular that we have a waiting list of artists waiting to “sit in” when one is absent.

We meet between 7 pm and 9 pm. The invited guest sits for a 25 minute pose. A spot light illuminates the sitter from left to right or right to left. After about twelve minutes the sitter is asked if a break is needed. If not, we continue drawing or painting. There is a coffee break between the second and third poses. In order to give everyone a chance to draw the guest from different angles we switch chairs for the three poses. The model can change sitting position but is asked to face the same way for all three poses. At the end of the evening the guest chooses a drawing or painting from each. This is our way of thanking the guest. All this is free, for the invited sitter as well as for the artists …which seems to be rare these days, at least for the last group mentioned …

“But, drawing the portrait … is difficult! Ah yes? What difference is there between measuring the length, the curve or the angle of a pot, a pear, a barn door or a roof and measuring the curve of an eye, the angle of the nose or the distance between the base of the nose and the upper lip?” says my friend, Yvon. He continues “and then there are numerous books that can help. Isn’t it Degas who used to say: draw, draw, draw. One could parody him by saying: measure, measure, measure.” (Adapted from an article by Yvon Masse in the magazine l’Aquarelliste)

If you look at the drawings and paintings illustrated here, all done on portrait night, you will notice that some look unfinished. Yet the resemblance of the model is there regardless of the features not drawn. Less is more, sometimes. Also, probably because none of the portraits are for sale and that the sitter has no say about the outcome, the artists are free to experiment with diverse materials and styles. I feel that this freedom permits us to “look anew at each subject and each situation in and of itself” (B. Haak in Rembrandt Drawings, The Overlook Press). Let me conclude with the entire quote from B. Haak’s book.

“The greatness of Rembrandt as draftsman lies in the combination of a number of qualities and certainly also in his determination to look anew at each subject and each situation in and of itself. He never repeated himself or lapsed into affectation. Unlike his paintings and his etchings, his drawings were hardly ever for display or sale. Therefore they give the most intimate view of his artistic mastery.”

Gather a group together and try “Portrait Night” in your area. It might just become addictive, as it has become for us!

Raynald Murphy sca

dimanche 20 janvier 2008

TEMPÊTE DE NEIGE – MURPHY ET DEGAS ONT PEINT À PARTIR DE PHOTOS!

« En 1858 un temps de pose de 1/50e de seconde (d’un stéréoscope) était possible; voilà l’arrivée de l’instantané. Avec l’arrivée de la photographie instantanée, un grand nombre de vues de scènes urbaines, la plupart prises à l’aide d’appareils stéréoscopiques, étaient mises en vente pour un marché insatiable.» (Art and Photography par Aaron Scharf, p.181)

Cent cinquante ans plus tard l’appareil instantané très sophistiqué est accessible à tous à un prix raisonnable. Il peut être même intégré à son téléphone cellulaire. Je n’ose pas comparer la vitesse de temps de pose de nos appareils à ceux des années 1850. Ni la miniaturisation de nos appareils photos aux premières caméras!

Est-ce que les artistes de l’époque des impressionnistes se servaient d’appareils photo? Certainement. Mais certains hésitaient à l’avouer, selon l’auteur et recherchiste Aaron Scharf. « Degas restait silencieux à propos de la photo autant que plusieurs de ses collègues impressionnistes » continue l’auteur de ce fort intéressant volume. Une connaissance du célèbre artiste, Paul Valéry, écrit que Degas « aimait et appréciait la photographie à une époque où les artistes la dédaignaient ou n’osaient pas admettre qu’ils l’utilisaient. » Scharf ajoute qu’en 1890 Degas avait un appareil photo et qu’il prenait des photos.



Je me sens parfois comme Degas, ne voulant pas admettre que je travaille parfois à partir de photos tellement j’aime le travail en plein air. Néanmoins, je dois avouer l’utilité de l’appareil photo surtout en hiver. À titre d’exemple, il y a quelques années j’ai peins les deux aquarelles illustrées ici. Deux photos m’ont servi pour de me remémorer la scène. La pratique du travail sur le motif m’a permis "d'abstraire" le sujet et "d'extraire" ce qui était superflu. Vous remarquerez que je n’ai pas fait une ‘copie’ de la scène. (Dans de futurs récits je discuterai d'autres aspects du travail d'après photo.)

Afin de rendre l’effet de neige je vous conseille d’utiliser de la gomme réserve. Premièrement, assurez-vous que la gomme réserve que vous utilisez s’enlèvera facilement du papier d’aquarelle choisi. Les fibres de certains papiers sont trop doux. La gomme réserve abîmera le papier. Aussi, il faut enlever la gomme réserve dans un cours délai, sinon vous risquez des ennuies lorsque vous l’enlèverez.

Une fois votre dessin terminé, appliquez la gomme soit avec un pinceau de poils de porc ou soit avec une vieille brosse à dents. Frottez légèrement sur les poils de ceux-ci.


Afin de répandre de petits et de gros flocons tapez votre pinceau imbibé de gomme sur un objet rigide. Ceci dégagera une variété de gouttelettes. Si vous dégagez de trop grosses gouttes n’essayer pas de soulever immédiatement la gomme humide de votre papier. Attendez qu’elle sèche. Ensuite, soulevez les gouttes nuisibles à l’aide d’un singe ou d’un doigt propre. Puis recommencez le processus.


Si vous répandez une trop grande quantité de gomme réserve vous aurez de la difficulté à peindre entre les gouttes. Il vaut mieux suggérer de petits, de moyens et de gros flocons.


Afin que le blanc réservé ait l’apparence de neige tombante il faut qu’il soit appliqué sur du foncé. Autrement le blanc réservé ne sera pas visible.


Ne peignez pas le ciel trop bleuté. Grisez-le. Il fait rarement soleil pendant une tempête de neige.


Lorsque vous soulèverez la gomme une partie de votre dessin risque de disparaître. Redéfinissez vos traits.



Une dernière suggestion : Lors d’une tempête de neige ce qui est au loin paraît flou à cause de la neige. Il est préférable de rendre l’arrière plan mouillé sur mouillé. Ensuite, peignez le premier plan plus foncé et plus net. En faisant ceci vous allez créer l’illusion de distance telle que dans mon exemple.

Si vous êtes à vos débuts à l’aquarelle et que vous aimez peindre le paysage et surtout la neige, je recommande les livres et les vidéos de Jack Reid. Visitez son site. C’est surtout en regardant ses vidéos au début des années 1990 que j’ai appris à peindre à l’aquarelle!

Raynald Murphy sca

vendredi 18 janvier 2008

TREES AND RIVIÈRE-DES-PRAIRIES


Trees, more specifically the drawing and painting of trees, never cease to fascinate me. Often, the winter cold prevents me from drawing or painting them on site. In the spring I venture to the banks of Rivière-des-Prairies near home to draw their form. It is a great time of year to do studies of trees because their foliage has yet to obliterate trunks and branches. Many parks, including the nature park Île de la Visitation lining the Back River, anticipate my arrival to sketch and contemplate their trees.


The Rivière des Prairies (Literally River of Meadows, sometimes called the Back River) is a delta channel of the Ottawa River in southwestern Quebec. Flowing west to east, it bisects the Hochelaga Archipelago and rises in the Lac des Deux-Montagnes. It divides the Island of Montreal to the south from Île Jésus and Île Bizard to the north, and flows into the Saint Lawrence River at the eastern tip of the Island of Montreal.


Most of the sketches illustrated here were drawn on Montreal Island. Some were sketched with a 2B or 4B graphite pencil. Others were inked with a waterproof pen. Values were then added with a Graphite Aquarell pencil, either HB, 4B or 8B. A reservoir paint bush was used to dilute the pencil strokes in order to quickly render the subtle tones of the forms.


The universal subject of tree forms is an excellent motif for the beginner to tackle. They usually present themselves as rather flat shapes. Therefore one does not have to deal with complex rules of perspective. A few strokes with a drawing tool will indicate a tree or part of one. Yet John F. Carlson devotes a whole chapter to trees in his classic Guide to Landscape Painting. The author answers the beginner’s question: “How do you paint a tree?” with the retort, “By understanding trees”. Later in the text Carlson says: “The painting of trees is best accomplished by much drawing of trees.”


Most of us, even city dwellers, do not have far to go to draw trees. Some stand right outside our homes. You can even draw trees from a photo as I have done of a huge spruce that stood on our property until recently. Aging gracefully it fell and I was drawn to do a last testimonial of it by sketching sections of its trunk from a photo. We all can get emotionally attached to trees, especially those that grew up with us or that we matured around. Posted below is my daughter’s verbal salute to the tree that loved us both.








Still

Stoic witnesses, Oak, Elm, Pine et al.
Are you loved? Have you hugged a human today?
Wrapped leaves and bark and blessed the lips of kings and thieves?
Who knows your curves and cores and fallen branches?
I do, I think I do, of some, of a few.
Where thick the games of camp, you see the prowling paws of youths,
(we hid under boughs and kissed your feet,)
And spell out magic in unending green sheets, coded text replete,
Finding your patterns, pines to valleys, deciduous to peaks
All roots entangled passing our histories via sap; You know us far more than we do you.

In city you hold your breath in cubicles of cement
The tempo of your span marbling with the click of heels and streetlight counters,
Blessing the busy with respite from their urban jungle
A convent of nodding leaves.
Global shifts inter the tallest, oldest, cracked, felled, here and there,
and we sigh and remember
How you grew, how many hands knew you.
A romantic breeze jostles, a kid climbs, a kite catches, a kat’s curious, what fun
An updraft whips your sleeping buds, we look for clouds
An avid gust shakes your trunk, records circular hold tight within
as we scurry indoors, warned by a rare creak
take cover

Wind, jealous, invisible ax.
And only now can I lay my hands on your heart and count the years
I knew you. You will heat my bones, you will melt to sheets
so that I may tell and pen and root my history
somewhere

Poem by A. J. Murphy

Art by Raynald Murphy sca

lundi 14 janvier 2008

MONET, MURPHY, et le camion MACK

J’ai toujours aimé dessiner camions, tracteurs ou ferraille. Certains disent que c’est un sujet d’homme mais je crois que ça n’ai rien à voir. Certains sujets nous attirent plus que d’autres et j’en ignore la raison. J’avoue cependant que j’ai passé une bonne partie de ma jeunesse à bâtir des modèles de camions, bateaux et autos avec le jeu de Meccano.

Les impressionnistes, entre autres Claude Monet, ont souvent intégré dans leurs scènes les nouvelles inventions mécaniques de l’époque telles que trains et navires. Par exemple le sujet de la Gare Saint Lazare que Monet a peint onze fois représente son impression de la fumée ainsi que l’atmosphère qui se dégageait autour des engins locomotive.

Donc, lorsque je dessine ou peins les locomotives de notre siècle je fais ce que faisait Monet et ses contemporains. Qui dit que le camion Mack illustré ici ne sera pas vu à l’avenir comme un engin nostalgique tel que nous percevons le train de Monet à la Gare Lazare? La ferraille du camion aura disparu mais mon interprétation à travers l’image de l’aquarelle y restera, au moins je l’espère.

Le peintre figuratif a un rôle important je crois. Il conserve l’histoire à travers ses impressions du familier. Donc, je me permets de répéter quelques mots de Jean-Paul Ladouceur tirés du texte UNE CRISE D’IMAGINATION (voir blog du 2 novembre) : Suite à la vision de diapositives lors de concours de peintures au Québec il disait: « Je n’ai encore rien vu ou très peu de la grosse industrie, de la machinerie, de la métallurgie, du transport, de l’histoire, de la construction …» Seize ans plus tard heureusement un plus grand nombre de sujets présentés au Salon de la SCA* représentent les sujets énumérés par le fondateur de la Société canadienne de l’aquarelle.

Lorsque le peintre s’aventure à représenter un motif tel qu’un camion ou un sujet similaire, il s’aventure à peindre l’illusion de textures sur une surface de deux dimensions. L’aquarelle par rapport à d’autres médiums, tels l’huile ou l’acrylique, ne se prête pas aussi facilement à représenter les surfaces texturées. Un livre qui traite de ce sujet est PAINTING WEATHERED TEXTURES IN WATERCOR par Richard Bolton. Voici, quelques suggestions tirées de son livre :

« Ayez pour but de ne pas utiliser plus que la quantité suffisante de pigments. Essayez de laisser des sections tranquilles et préférablement le blanc de la feuille afin que les points d’intérêts ressortent par comparaison. »
« Essayez de garder les détails plus simples afin que le pigment ne se salisse pas et qu’aucune partie ne soit trop précise et sans âme.»
« Utilisez une palette limitée afin de vous inciter à devenir plus versatile et habile dans le mélange de vos couleurs ainsi que dans la force de vos lavis.»
« Prenez garde surtout lorsque vous utilisez des couleurs riches; elles ont besoin d’être bien contrôlées afin d’éviter des sections criardes dans votre peinture.»


Finalement, Bolton suggère de traiter le sujet comme un morceau de casse-tête en peignant une section de la machinerie à la fois.

Dans le livre que j’ai illustré dernièrement, CARNETS DE MONTRÉAL de A à Z en mots et en images (textes François Barcelo) j’ai représenté le sujet du véhicule une quarantaine de fois, soit dans plus que la moitié des aquarelles illustrées. Comme Monet, moi aussi j’aime dessiner et peindre la ferraille!


* Le Salon de la Société canadienne de l’aquarelle se tiendra du 1er au 14 mai 2008 aux heures d'ouverture du magasin, à la salle Tudor d’Ogilvy, rue Sainte-Catherine à Montréal.

Raynald Murphy sca

vendredi 11 janvier 2008

ATRIUM LE 1000 … an indoor rink in MONTREAL


One of the challenges of sketching is to draw or paint skaters in motion. What better place than an indoor skating rink in the heart of Montreal. The Atrium 1000 de la Gauchetière is located in the Bell tower just south of the Cathedral.

Although daunting at first, drawing people in motion can be done. One can always work from photos but it is not the same. My goal when doing these is to learn and understand. One can practice drawing from static photos but one will find it difficult to render the feeling of motion.

My first attempts at drawing skaters were less than successful. One has to consider that the skater does not stand still for very long if at all. Once you have looked at the skater and jotted down a few lines he or she is out of sight.

I have tried using various drawing or painting tools to draw these fleeting images and have found no magic solution or formula. All have pros and cons. Try various media. Here are some suggestions:


Pencil: The advantage of drawing motion in pencil is that the sketch can be readjusted. However, that is also a disadvantage because knowing that the drawing can be erased can tempt one to erase during the session. This goes against the goal of getting down the figure in motion as fast as possible. A disproportionate amount of time may be spent correcting instead of observing and storing information.

Peter Steinhart in the book The Undressed Art says: “Drawing at least requires the ability to separate a figure from its ground or setting and the abilities to detect shapes, forms, sizes and orientation. It requires some mechanism for storing that information on a short-term basis and for passing it on to other parts of the brain that will translate it into line or shape or value, or all three. We are severely limited as to the amount of information we can hold in mind at any one time. (That is, in fact, one of the reasons we draw.)”

The water-reservoir paint brush : This recently invented tool is ideal for getting down on paper quickly both line and shape. Because the water is stored inside the reservoir precious time is saved. One has just to touch a watercolor cake briefly with the brush and transfer the color onto the paper. If a lighter tone is needed, a simple squeeze of the plastic holder will emit water which can then be spread. When painting moving figures this tool well adapts to fluid motion because by its very nature paint is fluid and flows.

Water-soluble pencils : The advantage of these pencils is that they can be used in conjunction with the water-reservoir brush. I would suggest limiting yourself to one color at first or just a plain gray or a pencil wash. The strategy is to get the general shape of the moving figure down with a few quick thick lines and then working back into them to adjust the shapes.



Permanent India ink markers combined with watercolour : My tool of preference for drawing these skaters is the felt pen. I usually add loose watercolour washes to it. As I have mentioned in previous texts, drawing with a permanent marker forces one to get the line correctly drawn in the first go. It is as if one works with heightened awareness. What I have personally noticed also is that when drawing with pen I tend to get down the essentials. It seems that my brain knows that I have only one chance to “get it right” and thereby “mentally photographs” the shapes quickly. After repeated sessions I have noticed that I will “invent” parts of the body that have long passed by because my memory bank of “skating positions” now fills in the missing parts. I am not at the point of inventing a whole scene from memory. Nevertheless, the more often I draw skaters the easier it gets.



About Leonardo da Vinci: “Today, very likely, Leonardo would suggest watching the action of basketball players, gymnasts, boxers, and soccer players; as a matter of fact, he did recommend watching the players of his time. Each sport, depending on the rules of the game, has characteristic movements associated with it. “ Quoted from Chapter VI Man in Motion in LEONARDO DA VINCI’S ADVICE TO ARTISTS edited and annotated by Emery Kelen.

Material used to do the illustrated sketches: Watercolor Field Book by Pro Art, 7” x 10”; Micron 03 archival ink pen; Fragonard and Sennelier pan colors; Holbein water-reservoir brush and Isabey Petit Gris brushes.

Raynald Murphy sca

lundi 7 janvier 2008

LE COLLÈGE DAWSON À MONTRÉAL


L’ancienne Maison Mère de la Congrégation de Notre-Dame est un édifice que j’ai peint et dessiné à quelques reprises. Sa façade, son architecture ainsi que ses coupoles se prêtent à un rendu intéressant autant au crayon qu’à l’aquarelle.

En 1988, le Collège Dawson a commencé à concentrer toutes ses activités dans ce bâtiment centenaire. Les rénovations ont transformé le collège en un des plus attrayants, modernes et bien équipés du pays. L’immeuble est situé dans le quartier limité par le boulevard de Maisonneuve, la rue Sherbrooke, l’avenue Atwater et l’avenue Wood.




Le dessin illustré ici a été croqué au crayon graphite à partir de l’angle de l’avenue Atwater et de la rue Sherbrooke dans un cahier croquis de dimensions 9 par 12 pouces.

Ernest W. Watson, un des co-fondateurs de la compagnie Watson-Guptil, était un grand dessinateur qui publia le livre Course in Pencil Sketching il y a plus d’un demi-siècle. Je partage quelques conseils tirés de ce livre malheureusement épuisé.

1. «Une des premières choses que l’étudiant devrait apprendre c’est que le but entier du croquis est de faire un dessin intéressant au lieu de faire une représentation strictement réaliste .» Par exemple, ce qui m’a attiré à rendre le dessin c’est la silhouette des toitures variées. Donc, j’ai choisi d’attirer l’attention sur celles-ci et d’atténuer le reste.

2. « Un dessin au graphite de 8 à 10 pouces, même un peu plus petit … est approximativement le plus grand que je recommande » dit Watson. « Souvenez-vous que la pointe du crayon, même à son plus large est relativement mince pour couvrir une grande surface. »

3. « Si les rebords d’une ombre portée, à l’endroit où elle rencontre la lumière, sont rendus plus foncés l’effet lumineux sera plus intense. Le dessin sera très probablement plus brillant. » Remarquez dans mon dessin le triangle de lumière plutôt pâle au centre. Je crois qu’il parait plus lumineux à cause du contraste plus foncé tout près.


4. « Le problème du rendu de la brique (ou toute autre matière) est de lui donner une vraisemblance sans un effet surchargé et mécanique. Il n’est donc pas nécessaire de dessiner chaque brique. » La texture du bâtiment ici est suggérée par des traits horizontaux ainsi que par la texture du grain du papier.

5, « L’analyse est le premier pas à faire afin de trouver la solution à tout défi. L’analyse d’un dessin en perspective réduit n’importe quel objet à sa forme géométrique de base et établit la relation correcte de toutes ses composantes, peu importe la complexité de l’objet. » Le triangle, le cube, le cercle et le cône sont les formes géométriques de base de mon dessin.

J’ajoute humblement mes mots à ceux de Ernest W. Watson : « Dessinez la forme que vous voyez et non l’objet. » Par exemple, dans mon dessin j’ai tenté de dessiner une juxtaposition de formes géométriques variées et non le Collège Dawson. Donc, si j’ai bien observé les formes du bâtiment et que je les ai bien rendues selon mon style, nous conclurons que c’est bien le Collège Dawson qui est représenté.

Raynald Murphy sca

vendredi 4 janvier 2008

MONTREAL’S CITY HALL


Montreal’s city hall, the ornate château on Notre-Dame St., is a Phoenix-like building; it arose out of the ashes of 1878. It not only replaces the old city hall; it embodies its dashing style. The building of 1878 was designed by Henri Maurice Perreault. Inspired, it is said, by the Hôtel de Ville in Paris. Today’s city hall has the panache of 19th-century France. The fire that ravaged Henri-Perreault’s building was one of the most terrific Montreal has ever seen. The whole city hall that night seemed to have become one tremendous copper-colored flame.” Edgar Andrew Collard in Montreal Yesterdays, published by The Gazette.

Whenever I paint Montreal’s city hall I find it both fascinating a challenge. Its intricate Parisian style architecture makes it an interesting subject to draw and paint from various view points.

My approach when tackling such complex architecture as our city hall is not to attempt to get it all in. Rather, I try to render one part of the building more complete and defined, suggesting the rest. The limits of the painting are left fluid and fuzzy. Sometimes I will leave the white of the paper around parts of the contours untouched in a vignette style.

Another technique I sometimes use is to choose a viewpoint where the intricate contours of one corner of the building is clearly defined. Architectural details at the edges such as cornices and ledges can be rendered quite precisely while similar forms and shapes elsewhere are suggested.

Here are other strategies that I have found useful when painting buildings:

Avoid painting the structure face on with the building running horizontally across the paper or canvas. If you do try to place an object such as a car or a person to lead the eye in. Another option, as in the sketch below, is to leave one end of the building unfinished or out of focus.


Assure yourself that one façade is in light while the adjacent side is in shade. That way the defining shapes of intricate architecture will appear more legible.

Introduce the light and the color of the sky in reflection in windows even though in actuality the windows may appear black. Leave bits of white or pale gray here and there in windows and doorways.

Repeat intricate patterns of architecture with slight variations elsewhere in your painting to create unity.

The more complex the architecture the simpler the color scheme should be I feel. A monochrome treatment sometimes works best. Otherwise, a too complex palette leads to confusion. The viewer is distracted by it making it difficult to understand the intricate architecture.


It is a good strategy generally to lead the eye into the picture via a street for example. Other ways are to place a shape, such as a foreground figure, a wall or a vehicle in the foreground.


Finally, there is no better way to improve your painting of architecture than actually working on site rather than from a photo. Among other inconveniences, the photo distorts perspective and reflected light in shade is not picked up or seen by the camera as well as by the human eye.

Suggested book: I have found Mike Chaplin’s treatment of buildings in his book Painting Expressive Watercolors published by HarperCollins quite interesting and inspiring.


Raynald Murphy sca

mardi 1 janvier 2008

L’AQUARELLE AU CAFÉ

Si vous fréquentez les restaurants-cafés vous avez sans doute remarqué que le plus souvent les gens s’y installent soit pour faire soit du travail sur leur portable, soit des mots croisés, soit un appel sur leur cellulaire ou encore pour faire de la lecture. Moi, je préfère faire de l’aquarelle au café. D’autant plus que le coloris du café rend bien les tonalités du visage! Je suis un disciple de Turner, Degas, Toulouse-Lautrec et combien d’autres artistes qui dessinaient et même peignaient dans des établissements semblables!

Discrétion : Lorsque vous entrez dans un restaurant choisissez un endroit où vous avez le dos au mur. Une table en retrait empêche de vous faire épier. Il est bon aussi de poser un livre ou quelque chose sur la table. Ensuite, posez votre carnet et vos outils derrière l’objet. Ces stratégies respectent autant votre intimité que celle du sujet.

Minimiser : L’équipement suggéré pour cet exercice : Crayon ou stylo-feutre, petite boîte de pastilles d’aquarelle, pinceau réservoir, cahier d'esquisse pas trop grand et un chiffon.

Cahier d’esquisse : Je dessine et je peins dans des cahiers diverses. Il n’y en a pas un vraiment meilleur que l’autre. Par contre, si vous voulez faire un croquis à l’aquarelle il est plaisant de peindre sur un papier assez épais. Par exemple, les pochades illustrées ici ont été peintes dans un cahier spirale de marque Aquabee Super Deluxe, 93 lbs, format 6 x 6, pH neutre, 60 feuilles. Le papier à l’encollage recto-verso accepte bien les techniques à base de l’eau. Donc, j’ai pu peindre des dégradés sur ce papier esquisse même avec un pinceau-réservoir. D’autre part, les cahiers où la feuille est plutôt mince sont parfois avantageux parce que les lavis sèchent plus vite.

Couleurs : Pigments en pastilles, boîte voyage Fragonard par Pébéo.

À propos du dessin, voici l'opinon de trois artistes …

Joanna Nash dans L’art évolutif du dessin : Il est important d’intégrer le dessin en extérieur à votre horaire, pour qu’il devienne une activité normale et que vous y sentiez à l’aise. Il est aussi absolument nécessaire d’être discret et de s’asseoir assez près des sujets pour bien voir, mais sans attirer l’attention.

Martine Le Coz dans Visages des voyageurs : Plus vous dessinez les visages, plus vous aimez les êtres que vous voyez vous échapper. Et vous les aimez dans leur échappé. En lançant tel ou tel trait, vous vous sentez heureux de leur délivrance.

Robert Henri dans The Art Spirit : « Certains disent ‘Ce n’est qu’un croquis’. Ça prend le génie d’un vrai artiste pour faire un bon croquis – pour exprimer le plus important dans la vie – la beauté d’un visage – pour représenter l’air et la lumière et faire ceci avec de simples moyens. Il faut de l’intelligence pour faire un croquis. Les peintures qui ont pris des mois à construire sont parfois plus incomplètes qu’une esquisse. »


Raynald Murphy sca