jeudi 19 juin 2008

INVENTING COLOUR – Peribonka, Quebec and Haliburton, Ontaro







Getting out of one’s comfort zone

There is no singular “correct” strategy to produce a painting. There are as many ways to create as there are artists. Unfortunately, human nature being what it is, one can easily fall into a rut and paint using the same tired formula. Now and then, it is refreshing to “get out of the box – out of one’s comfort zone”.

I do a lot of work on site. This method might seem to be ideal because all the visual information is in front of me including a color scheme. However, it can also prove to be a hindrance particularly when it comes to colour. When painting en plein air I find that it takes a concerted effort not to be influenced by the local color. Nature’s palette is sometimes harmonious, sometimes not. To counter the tendency of “coping nature’s hues” I sometimes paint in the studio from a black and white or monochrome drawing done on site.

The first sketch of an old house overlooking Lac St-Jean was done near Peribonka, Quebec in the Saguenay region. Here are some questions I asked myself while “transferring” the sketch to the color rendition:

* Would moving the horizon line higher up on the format render the scene more dramatic?
* Should I use predominantly warm orange and ochre colours to create an aspect of welcome?*Why not accentuate the foreground rocks in order to lead the viewer into the painting?
* Would creating strong, varied but subtle horizontals on the water help stabilize the strong diagonals found in the rest of the painting?

I drew the second study of a row of houses, shacks and buildings while on a painting trip near Haliburton, Ontario. These alterations were done when painting the color image of the scene from the sepia line drawing.

* A diagonal sky feeling was created in order to lead the eye back to the house structures –the center of interest.
* A strong colorful foreground tree and weeds pushed the main house shapes to middle ground, creating a three dimensional feeling.
* The field at right was textured in order to counterpoint the smooth feeling of the sky.
*The background row of darkened trees helped to anchor to the horizon the flat shapes of the buildings.

On a rainy day or when the weather is inclement and it’s inconvenient to go out and paint en plein air why not pull out one of your black and white sketches and paint an invented colour scheme of your subject?

Raynald Murphy sca

jeudi 5 juin 2008

PEINDRE DES SUJETS VIVANTS - tel le faisait Toulouse-Lautrec - Le Fiacre


« L'intérêt de Henri de Toulouse-Lautrec pour les choses vivantes, toujours en mouvement et l'instantané, était déjà évident dans ses premières oeuvres avec des scènes de chevaux, de cavaliers et de chasseurs. » *

Lorsque je peins sur le motif un sujet qui peut bouger à n'importe quel moment, je suis très conscient que je dois travailler rapidement et cibler l'essentiel. Le truc est de suggérer. Les fiacres illustrés ici se sont déplacés avant que je puisse avoir le temps de les terminer. Que faire? Bref, travailler rapidement et se servir de sa mémoire visuelle est un pré requis. Peindre une série du même sujet est profitable car certains éléments reviennent. Voici d'autres suggestions:

1.. Simplifiez votre équipement: Ces deux scènes ont été peintes avec seulement deux pinceaux en poil naturel Isabey petit gris et quelques pigments Fragonard et Sennelier en pastilles. Je m'assois parfois sur un banc public ou même par terre le dos contre une marche ou un arbre. Ou je m'assois sur une toute petite chaise pliable. Je travaille souvent sur mes genoux sur des feuilles en bloc de format pas plus grand que 9 x 12.

2.. Observez, observez et observez: Le truc pour rendre l'essence d'un sujet qui, d'une minute à l'autre, pourrait se déplacer est de concentrer intensément sur le mouvement devant soi pour plusieurs minutes avant de commencer. Ici j'ai compris et mémorisé les mouvements répétitifs du cheval et de son cocher.

3.. Commencez par le plus intéressant: Débutez par ce qui vous intrigue ou par ce qui déclenche une émotion. Par exemple: un fort contraste, une couleur vive, une forme variée ou même un mouvement répétitif. Faites vite le contour de cette forme et fiez vous à votre intuition pour la placer sur la page. Servez-vous de la dimension de cette forme clé pour la comparer aux autres formes.

4.. Persistez même si vos proportions sont incorrectes : Si vous faites votre dessin au crayon n'effacez pas. Si vous dessinez au stylo feutre ou au pinceau et vous placez un trait au mauvais endroit, placez le bon à côte sans vous préoccuper du premier. Si je fais des erreurs d'ordre de proportions je continue quand-même. Souvent le tout s'ajuste en cours de route.

5.. Travaillez partout en même temps : Cette suggestion semble contradictoire, mais c'est la façon de faire évoluer le tout et d'uniformiser. Liez les formes adjacentes afin que vos morceaux s'unissent comme dans un casse-tête.

6.. Sachez quand vous arrêter : Ce conseil est souvent le plus difficile à suivre surtout si vous travaillez à l'aquarelle. Le médium se corrige difficilement. Souvent je m'arrête lorsque je sens une baisse d'énergie. Ce signal m'indique que j'en ai assez dit.


L'aquarelle est un médium qui se prête bien à la rapidité d'exécution et à la suggestion. Comment améliorer votre dessin de sujets agités? Dessinez et peignez souvent, tous les jours même, si possible. Je n'ai trouvé aucune autre méthode même après plus de trois décennies de dessin et de peinture. Pensez plus au plaisir d'exécution et moins au résultat. Mon tôt de réussite d'un sujet, tel qu'illustré est de un sur trois ou quatre! Finalement, motivez-vous en feuilletant à travers les oeuvres de maîtres tel que Toulouse-Lautrec.

* Henri de Toulouse-Lautrec par Udo Felbinger, éditions Könemann

Raynald Murphy sca