lundi 12 mai 2008

TWO ARTISTS – TWO VISIONS - How We See and How the Camera sees




Sketch by Raynald Murphy, 11" x 8.5", using a Micron 03 pen and Fragonard pigments.





Have you ever wondered why an artistic rendition of a scene is quite different than a photo of the same scene?

The other day my friend Yvon and I sketched the same scene sitting side by side. A half hour later we compared our drawings. Both of us worked from the same motif, yet the result was dissimilar. Moreover, our sketches were radically different than the photo taken later. Why?


Sketch by Yvon Masse with a permanent felt tip pen on Somerset (England) paper



Here are some of my observations:

Focus: While I chose to draw attention to the triangular window at the top right and its shadow effect, Yvon initiated his drawing from street level. His focus was from the ground up. The camera is unable to be selective in the same way an artist is. The photo focuses on everything equally. By emphasizing or focusing on certain aspects we both attempted to draw attention to what attracted us.


Texture: Yvon used a staccato or broken line to symbolize texture. I rendered texture by exaggerating the weather beaten look of the woodwork. Essentially we both treated texture differently because of working style is different. The photo, however, does not capture the feel of the textured surfaces that we saw.


Light and shade: Areas in shadow in a photograph are usually reproduced darker than they are in reality. In a photo, color and value in shadow areas can be deceivingly flawed. However, when working on site one can see into the shade much easier and choose how to reproduce this area depending on one’s purpose. I chose to render the shadow areas under the awnings quite dark. Yvon’s depiction, on the other hand, was lighter and more subdued.


On site influences: When we draw or paint en plein air the scene does not remain static as in a photo. What we put down on the paper is influenced not only by our past experiences, likes and dislikes, but by the constant movement and changes at the site. For example, at one point a truck parked in front of us. Then passersby stood in front of the stairs. We could have opted to include these elements in our drawings had we wished.


Feelings: During on site work all our senses are stimulated. Cold, heat, wind and odors for example can have an influence on the sketch or painting. Even hunger or thirst can be a factor. If, on the other hand, one always works from photo references without the on site experience one misses this sensory experience. After thirty or so minutes of drawing both Yvon and I felt it was time for a coffee. That was probably a good idea because it prevented us both from overworking our drawings.




In general reference photos are useful to record fleeting motion or detail. Working on site permits us to understand our subject by direct observation. If we then choose to re-do the subject in studio these on site sketches will usually prompt us to recall the feelings we had at the time. Working up a studio painting from a combination of sketches and photos is just as good an idea as sketching with a friend!

Note: The building is situated at 1229 de la Montagne, just South of Ste-Catherine Street in Montreal.



Raynald Murphy sca

samedi 3 mai 2008

LE PERSONNAGE DEBOUT – dessins sur le motif

Mes carnets sont remplis de dessins de gens assis. Cependant, le personnage debout y est plutôt absent. Une des raisons est que c’est moins confortable de dessiner debout, carnet et crayon à la main. L’autre est qu’habituellement la personne debout reste immobile moins longtemps que celle assise. Ceci augmente la difficulté.

Il n’y a pas de raccourci pour arriver à maîtriser le dessin ou la peinture du personnage en situation. Charles Reid, dans le livre The Figure in Watercolor, dit : « Je trouve que peindre un groupe de personnes en situation est irrésistible et un défi. Évidemment, comme tout défi, ceci peut être très frustrant surtout si vous n’avez pas d’expérience. Afin de surmonter ces difficultés préliminaires, faites tel que Degas suggère – répétez le même sujet dix fois, cent fois, jusqu’à ce qu’il soit exact. »

Vous pouvez choisir de vous exercer en dessinant le personnage à partir de photos. Mais, rien ne remplace l’observation en direct. Servez-vous des photos plutôt pour y ajouter les détails plus tard en studio. Vous vous apercevrez que si vous dessinez souvent la personne, non seulement votre dessin s’améliorera, mais vous ferez du progrès à tous les niveaux dans votre art. Votre faculté d’observation s’améliora sans compter votre vitesse. L’exigence que nécessite de reproduire en proportion correcte le corps humain vêtu est autant un défi que le dessin du nu.

A titre d’aide, je partage quelques suggestions à partir des illustrations.

Groupes : Tentez de lier les formes de vos modèles les uns aux autres. Essayez de reproduire avec exactitude autant les formes négatives que positives.



La tête, le torse : Je commence presque toujours par dessiner la forme de la tête. Toute autre proportion correspond à cette mesure. Il est plus important de vous presser de rendre la tête et le torse que les jambes.



Gens en conversation : Les gens qui causent sont d’excellents modèles. Ils ont tendance à rester immobiles plus longtemps.



L’aplat : C’est l’aplat qui compte d’abord. Le modelage peut être ajouté plus tard en studio. Dessinez d’abord la silhouette, la forme et non le détail. De toute façon, il faut faire un compromis. Vous n’aurez pas le temps de rendre tout sur place. (En studio vous pouvez toujours y ajouter couleurs et détails, tel je l’ai fait pour certains dessins ici.)



Direction de la lumière : Parfois vous aurez l’occasion d’indiquer la direction de la lumière.




Les amoureux : L’occasion d’esquisser une situation intime est un cadeau que les gens entrelacés vous offrent. Profitez-en. Si vous n’êtes pas satisfait de vos premiers traits, reprenez-les à côté du premier tout de suite.


Le mouvement : Pratiquez le dessin de gens qui circulent. Vous augmentez surtout votre mémoire visuelle lorsque vous dessinez le mouvement.

Mon dernier conseil est de travailler ce type de dessin dans de petits carnets. Ceux illustrés ici ont été esquissés dans un carnet de 4 po x 6 po. Il est facile de se faire épier si vous dessinez grand. D’autant plus que dessiner debout est déjà exigeant sans avoir à tenir un carnet grand et lourd.

NOTE : J'ai utilisé le crayon feutre MICRON, les marquers COPIC et l'aquarelle en pastille FRAGONARD pour réaliser ces dessins.

Raynald Murphy sca