mercredi 28 mars 2012

DESSINER LE PERSONNAGE À L’ENCRE – Dessins au trait et à la hachure


J’aborde depuis le début de l’année une nouvelle série de dessins du personnage fait sur le motif. Je dessine ceux-ci dans un cahier que je me suis procuré à Florence, Italie cet automne. Il est de format 29cm x 21cm. La surface de ce papier de couleur ocre pâle est idéal pour le dessin à l’encre ou au stylo-feutre. Ce carnet à la couverture au motif de Médici est fabriqué à la main avec le papier fait dans cet ville de renom. Il est d’une grande qualité.

Pourquoi le dessin avec un outil permanent accélere le processus d’apprentissge

Voici ce que dit Paul Laseau dans l’introduction de son livre Ink-Line Sketching :

« Pourquoi commencer à dessiner au trait à l’encre? De tous les médiums que j’ai utilisé pour enseigner le dessin, le dessin au trait à l’encre est celui qui favorise mieux le processus de l’apprentissage. Premièrement, la permanence de l’encre nous encourage toujours de se risquer, d’essayer de placer la ligne correctement où elle devrait être. Comme vous le verrai plus tard, ce n’est pas vraiment un problème si la ligne n’est pas placée au bon endroit, parce que la pratique soutenue de placer les lignes correctement bâtit la co-ordination entre la main et l’œil, une nécissité pour le dessin. Lorsqu’on utilse le crayon graphite, il y a tendence d’être timide, soit en utilisant des lignes pâles ou soit en effacant les lignes moins bien placées. Afin d’apprendre à dessiner, il vaut mieux faire une douzaine de mauvais dessins que d’en faire un qui est acceptable. Deuxièment, le dessin au trait tend à accentuer la structure du dessin au lieu des nuances du médium. Dans le dessin au trait permanent à l’encre, les variables ou les options sont limités par le choix de la largeur de la pointe du stylo. En limitant d’avantage les options et en choissisant une pointe qui produit une ligne uniforme peu importe la direction qu’on la dérige, la priorité est mise sur l’observation au lieu de la décoration du dessin. Donc, le dessin devient une source continue d’apprentissage au lieu d’une série de performances. »


Scène en contreplongé à partir du deuxième palier à l’atrium du patinoire de L’édifice Bell au 1000 de la Gaughetière, Montréal le 2 janvier 2012. Je commence le dessin par celles debots avant qu’ils bougent.


Deux scènes croquées à la partir du couloir intérieur nouvellement aménagé de la Place des Arts de Montréal. Celui au bas représente des gens au guichet de la Place des Arts, Montréal le 9 janvier 2012. Ici il est important de bien juger la taille de ceux à l’avant-plan par rapport à ceux plus loin.


Quelques personnes se reposant à l’atrium du Complexe Desjardins, Montréal, le 9 janvier 2012. D’ordre général je commence par dessiner le profil ou l’ensemble de la tête des personnes. Ensuite, il est important de dessiner les mains s’ils sont visibles avant que la personne les bougent.


Le dessin en haut représente  des gens au Complexe Guy-Favreau au café près des bureaux de réquisition de passeports, le 9 janvier 2012. Les deux autres scènes ont été dessinées à la foire alimentaire de la Place-Vertu à St-Laurent, le11 janvier 2012. Lorsque le temps me le permet j’ajoute des détails des environs.


On se retrouve à la foire alimentaire de la Place-Vertu à St-Laurent le 11 janvier 2012. Je choisis parfois d’accentuer certains personnes en ajoutant plus de hachures pour déterminer les valeurs.
Persistez avec les mêmes outils pour un certain temps
Une façon d’améliorer la maîtrise d’un médium est de s’en servir de façon soutenue afin de l’apprivoiser. Autant les sportifs ont prouvé ce principe d’autant plus il s’agit pour le dessin. L’apprentissage se fait d’après-moi à petit pas. Les résultats ne sont pas immédiatement évidents mais à long terme il y aura progrès. Dans mon étagère je dois compter plus que cent carnets de toute dimensions et tous remplis de dessins. Parfois je revois ceux des années précédentes, et je me surprends à voir le changement et l’amélioration.
Bon dessin,
Raynald Murphy sca