jeudi 10 février 2011

SKETCHING WHILE SOMEONE DRIVES – Four different drawing exercises explained


“With the exception of the contour study, there is no drawing that is not a memory drawing because, no matter how slight the interval is form the time you look at the model until you look at your drawing or painting, you are memorizing what you have just seen.” Nicolaides in The Natural Way to Draw.


Keeping a sketch book in the car

I keep a 4 x 6 in. open flat sketch book handy in my car. I draw in it whenever I am parked and have idle time. I sketch whatever I see around me. I call these practice exercises. Sometimes when I leave the vehicle I carry it with me in case I have time to draw. I particularly like the open flat format because I can draw elongated scenes across the binding. This “car book” is filled with memories of my travels, some more sketchy than others. Often I jot the location, date and time of my drawings.


Drawing highway scenes while in the passenger seat

I used to find highway driving really boring until I discovered that I could sketch while in the passenger seat whenever someone else volunteered to drive. Recently, when returning to Montreal from a long drive, I had the occasion to try new “road drawing” exercises.


1. Drawing the highway, cars and landscape

The term “add-on” probably best describes the first type of exercise. Once I have drawn the limits of the road in perspective I “add on” elements to the scene. For example, in ink or pencil outline I draw the truck that we are following before it disappears. Then, I just “add on” information from another vehicle. I repeat the procedure for the scenery. I might add a tree from the left; a bill board and a guard rail from the right. Tone is incorporated next using various media. More contour lines will complete the drawing.



2. Rest stop sketches

This second type of drawing done at a rest stop might be a view out the window of the restaurant or of people in the restaurant. I might complete the drawing from memory later in the car.





4 Mini scenes done with a fat or chisel tip felt pen

This fourth exercise is better done in winter when the snow contrasts against objects. Using a marker I sketch in black against white. I sometimes add a middle value by dragging the side of the marker lightly over the paper. Compared to the previous exercise I observe more intently the chosen scene as it passes by. Once the main shape is sketched I invent what I think might be there. I spend more time on these than in the previous exercise since I depend more on my memory of mentally stored visual forms.




What originally had been just a long drive has now become a learning adventure

These fun exercises which develop the visual memory are better done along a strait stretch of highway. I invite you to try them on your next trip. You might become positively addicted as I am now.

Raynald Murphy sca

Note : Opens Flat! S'ouvre à Plat! sketch books are a product of Heinz Jordan & Co Ltd. Find them here.http://www.avenuedesarts.ca/

jeudi 3 février 2011

AQUARELLES PEINTES À PARTIR D’UN VÉHICULE – Peindre une série d’un même sujet

Quand le froid de l’hiver m’empêche de travailler dehors en plein air je peins des petits formats à l’aquarelle à partir de l’abri et de la chaleur de ma voiture. Récemment, lors d’un séjour en Ontario j’ai peint onze scènes de campagne dans un bloc de papier Strathmore, série 400, grain fin, format 15.2 x 30.5 cm. Je n’ai utilisé que deux pinceaux, un Petit Gris d’Isabey et un en poil naturel. Pour les pigments j’ai choisi un étui style voyage contenant des pastilles d’aquarelle de marque Windsor et Newton.

J’espère que ces suggestions et commentaires vous motiveront à tenter l’expérience. Le confort, la solitude, la chaleur et la musique seront vos compagnons. Les scènes autour de votre voiture seront votre inspiration.


1. Grange au toit mauve et silo - Je dessine d’abord la scène avec un marqueur à trait fin, permanent, pointe (03), qualité archives, résistant à la lumière, de marque Prismacolor. Je préfère cet outil permanent au lieu d’un crayon car le marqueur me force à vraiment me concentrer et à ne dessiner que l’essentiel. La scène doit être bien dessinée la première fois car je ne peux pas effacer. Aussi, le marqueur n’abime pas le papier comme peut le faire le graphite surtout lorsqu’on revient effacer. Une fois la scène peinte et très sèche, j’ajoute parfois quelques traits calligraphiques avec le même marqueur à certains endroits afin de mieux définir certaines sections ou éléments.


2.  Trois bâtiments aux cheminés – Je termine le dessin en cinq minutes plus ou moins et l’œuvre en une demi-heure. Je n’utilise jamais de gomme réserve pour conserver les blancs. Je préfère peindre autour des formes qui resteront blanches.


3. Grange à la porte verte – Je peins d’abord le ciel d’un mélange de Bleu Ultramarine ou de Bleu de Cobalt et de Terre de Sienne (ou d’Ombre) brulée. Parfois j’ajoute un soupçon de rouge, d’ocre ou de Terre de Sienne Naturel dans ce lavis. Le ciel est peint mouillé sur sec avec le pinceau Petit Gris. Je ne reviens jamais alterner ou modifier le lavis du ciel. J’accepte le premier résultat.


4. Clôture, maison à cheminée et garage rouge – Dans la section ciel je laisse les pigments s’entremêler jusqu’à temps que disparaisse l’aspect luisant. Puis, afin d’accélérer le séchage du papier je me sers du ventilateur de l’auto avant de peindre les autres formes.


5. Grange rouge et clôtures –  En hiver par une journée semi ombragée et sans l’éclat de soleil on ne distingue que les masses et peu de détails. Donc, ceci m’influence à voir les valeurs chaudes ou froides plutôt que les couleurs et les détails. Je laisse paraître ici et là des éclats de blanc pour simuler la lumière.


6. Grange au trois ventilateurs – Le coloris de toutes ces scènes se résume plus ou moins à des tons de gris chauds ou froids. Je songe donc par intuition et par expérience de toujours juxtaposer un gris chaud à côté d’un plus froid. Pareillement je place une couleur chaude devant une froide ou vice-versa.


7. Deux silos et un hangar vert – Je ne reviens pas sur un lavis ou sur une section sèche afin de modifier. Pour arriver au placement juste du premier cout je me concentre intensément avant de placer la couleur. Donc, ce qui est peint est le produit final. Je n’ajuste pas en soulevant les pigments. Je préfère l’allure du premier geste sans modification.


8. Granges parmi le boisé – Pour faire paraître la neige blanche sur les toits je place souvent des arbres ou des tons plus foncés derrières ces formes non-peintes. S’ils ne sont pas dans la scène devant moi je les transpose ou je les invente.


9. Le camion bleu -  Afin d’inviter le spectateur à entrer dans la scène visuellement par la gauche ou par la droite je place toujours une forme oblique ou en diagonale à l’avant plan. Ceci pourrait être par exemple un banc de neige, une clôture, un chemin ou même des buissons en ligne qu’on perçoit à travers de la neige.



10. Trois silos, grange et tracteur rouge – Afin de créer de la variété, de l’alternance et du mouvement à travers la scène je me permets parfois d’ajouter des fenêtres aux bâtiments. J’invente et j’ajoute aussi des éléments comme par exemple un tracteur ou un poteau.


11. Gros arbre devant la grange mauve - Pour représenter une masse d’arbres au loin il faut déposer le pigment foncé au bon moment dans le lavis du ciel mouillé pour traduire l’effet du flou entre le sommet des arbres et le ciel. Pour y arriver il faut pratiquer, pratiquer et encore pratiquer.

Ces onze aquarelles ont été peintes lors de trois sorties. Bonne peinture!

Raynald Murphy sca

Note : J’enseignerai un atelier de dessin/aquarelle plein air du 4 au 8 juillet à Palmarolle en Abitibi. Cliquez sur ce lien pour les détails. Ou contactez-moi.raynaldmurphy@hotmail.com