vendredi 16 janvier 2009

LE PERSONNAGE – Dessiner c’est mémoriser

L’homme et la femme ont des postures qui se répètent. Nous marchons plus ou moins tous de la même façon. Si vous observez et dessinez souvent l’être humain dans toutes ses positions vous acquerrez par extention l'habileté à l’introduire dans vos œuvres, et ce possiblement de mémoire.

Les proportions du corps ne varient pas radicalement d’une personne à l’autre. En général, par exemple, nous mesurons de six à huit têtes. La taille ou le nombril est le centre du corps. Le bras placé le long du corps est à peu près au même niveau que le haut de la cuisse. La largeur du corps mesure environ trois têtes.

Plus vous dessinez le personnage sur le motif plus vous pourrez vous souvenir des mesures standard et des positions récurrentes. D’autre part, si le personnage se déplace lorsque vous le dessinez ou lorsque vous le peignez, vous pourrez probablement le compléter sans difficulté. En studio vous développerez la facilité d’imaginer le personnage dans divers positions sans références photographiques.

Voici quelques explications qui pourraient vous être utiles.




1. Ici le personnage est mis en évidence surtout parce que le blanc de la chemise contraste avec l’arrière-plan plus foncé. La bande blanche sur le pavé traverse derrière les pantalons. Elle laisse paraître un peu de blanc entre les jambes. Cette petite forme blanche triangulaire importante permet d’indiquer le mouvement du personnage.



2. Les ombres portées et les traits horizontaux pâles relient les personnages. La forme particulière de la silhouette et non le détail signale l’allure des gens.


3. Afin de créer l’illusion que le cocher est plus rapproché que la foule au loin, j’ai rendu son vêtement très net et contrasté. Par opposition la forme des gens à l’arrière-plan se dissout. Leurs contours sont flous, pâles et indistincts.


4. C’est la couleur du vêtement de chacun des personnages qui les différencie. Le trait blanc entre les personnages les sépare et il nous donne un indice d’où parvient la lumière.


5. Le patron aplat du coloris vif des vêtements, de la chevelure et des accessoires est suffisant pour décrire l’attitude des dames. Il serait inutile d’ajouter plus de détails.


6. Le mouvement des hockeyeurs est rendu par la position écartée des jambes, la position des bras, l’angle du dos courbé et l’oblique des bâtons d’hockey.


7. Nous pouvons reconnaître l’apparence particulière des personnages surtout parce qu’ils ont été peints en aplat très foncé.


8. Le zigzag rigide des traits du dessin et les taches de couleur indiquent un couple en mouvement. Nous déduisons que c’est une journée ensoleillée à cause des ombres portées sur le couple et au sol.


9. J’ai planifié le placement des formes négatives pâles entre les silhouettes foncées afin de créer variété et intérêt. Ces espaces lumineux sont aussi importants dans ma composition que les personnages peints en noir.


10. Nous reconnaissons qu’il s’agit de gens au marché même si peu de détails ont été introduits. J’ai alterné une forme foncée à côté d’une autre plus pâle. L’ovale définit la tête du personnage et on déduit d’après les silhouettes simples qu’il y a des gens à l’arrière-plan.

« Ce n’est pas le rôle de l’artiste créatif de reproduire exactement ce qu’il voit, car ceci serait de la documentation et non de l’art » Alex Powers dans Painting People in Watercolor.

Raynald Murphy sca

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