mercredi 20 mai 2009

MOTOS, CAMIONS, TRACTEURS, MACHINERIE … Le dessin de « choses complexes »


Dessins aux aires de repos

Hier, lors d’un voyage en auto nous nous sommes arrêtés à une aire de repos. J’ai croqué une moto en quelques minutes tout en prenant ma collation. Ce petit dessin a été fait avec un stylo feutre et quelques couleurs d’aquarelle dans un carnet 5 po par 7 po.

Que je sois satisfait ou non de ce dessin n’est pas important. Il restera avec d’autres du même genre probablement toujours caché dans ce cahier. Il ne servira peut-être jamais à rien d’autre. C’était une « pratique ».


Je dessine ce qui est devant moi, même un camion!

Lors d’un dessin de ce genre je ne cherche pas à me déplacer afin de découvrir une meilleure composition. Je dessine ce qui est devant moi. Mon but est seulement de dessiner quelque chose en quelques minutes – dix à vingt - pour le pur plaisir de pratiquer mon art.

Lors de ces arrêts, je me retrouve devant des voitures, camions, motos ou tout autre genre de véhicule plutôt complexe. Je choisis souvent ces motifs au lieu de dessiner quelque chose de « plus facile ». Pourquoi? Je me dis que si je dessine toujours les choses habituelles je ne développerai pas autant mes habiletés.


Une pratique ciblée et attentive

Plusieurs chercheurs sont arrivés à la même conclusion. Dans un livre intitulé « Talent is Overrated », l’auteur, Geoff Colvin dit qu’une pratique ciblée et attentive sera beaucoup plus profitable qu’une répétition mécanique et inattentive. La preuve est souvent évidente lorsqu’on aperçoit les exploits d’athlètes. Ils « pratiquent » habituellement des exercices spécifiques. Pourquoi ne pas faire pareil lors de la « pratique » du dessin.


Dessiner ce qu’on voit et non de ce qu’on pense voir

Le dessin de machinerie complexe présente à l’artiste ou au novice un objet inhabituel. Donc, le dessinateur doit vraiment être très attentif à reproduire correctement ce qui est devant lui et non ce que son cerveau « pense » apercevoir. On doit dessiner ce qu’on voit et non ce qu’on pense voir. Ceci est souvent le cas lorsque nous dessinons un paysage. Les formes du paysage peuvent facilement être modifiées sans crainte. On est moins attentif, on répète souvent des formes connues, donc on ne s’améliore guère.


Par ou commencer?

Les dessins illustrés ici sont d’autres exemples de ce type de croquis de machinerie. En général je commence mon dessin au centre de la feuille sans déterminer à l’avance une composition ou la limite du dessin. Une forme, par exemple, une roue, une fenêtre ou un rétroviseur me servira de référence tout au long du dessin. Je comparerai la proportion de cet objet et sa position sur la page avec la dimension et la position des autres formes.


Recherchez des choses complexes à dessiner

Je ne me limite pas à dessiner ces machines lors de voyages en auto, mais parfois je pars avec un but précis de croquer de tels véhicules complexes. Je trouve des véhicules lourds souvent sur un chantier de construction. Parfois il y a des vieux tracteurs le long de la route ou dans des « cimetières de tracteurs ». Cet été, les rues de Montréal nous en offrent en quantité!


Donc, si vous voulez améliorer votre dessin, je suggère fortement de ne pas toujours dessiner des choses faciles. Partez à l’aventure et dessinez bulldozers, excavatrices, marteaux piqueurs et « tutti quanti ». Vous verrez, ça va faire « marcher » votre cerveau!

Raynald Murphy sca