samedi 14 août 2010

DESSINS À L’ÉCOMUSÉE DE STE-ANNE-DE-BELLEVUE – Croquer des animaux et des oiseux dans leur habitat

Trois raisons pour dessiner

« Il y a trois principales raisons pour laquelle nous dessinons : premièrement, simplement pour le plaisir de dessiner; deuxièmement, pour fins d’information pour composer de futures peintures; et troisièmement à titre d’investigation ou de recherche, essentiellement pour fin d’apprentissage personnel. »*

Un cahier et un crayon

Cette fois-ci lors de ma visite à l’Écomusée de Ste-Anne-de-Bellevue j’étais accompagné. Donc je ne pouvais pas m’attarder longtemps devant les animaux du zoo. Je devais rester debout et travailler rapidement, alors j’ai opté de ne dessiner qu’avec quelques crayons graphites dans un petit cahier.


Un format portable

J’ai dessiné avec crayons 2B à 8B dans un cahier à reliure spirale de 6 po. par 9 po. de marque Robert Bateman. L’avantage de ce format réduit est que je pouvais le tenir facilement de la main gauche ou l’appuyer sur le bord d’une rampe lorsque je dessinais.


Le papier rigide est avantageux

Il faut être prêt à dessiner sans hésiter car les animaux ne posent pas. Les pages de ce cahier à reliure spirale se tournent facilement et la feuille rigide reste à plat. Le papier étant épais permet de dessiner recto-verso sans crainte que le fixatif n’abime la feuille.


Développez le sens d’observation

Si vous tentez de dessiner des animaux sur le motif il faut penser processus et non produit. Vous pratiquez votre dessin tout en essayant de développer autant la rapidité d’observation que d’exécution. Je crois qu’il est inutile de tenter de faire un dessin académique d’un animal qui change de position continuellement.


Quelques conseils:

1- Observez bien l’animal avant de mettre une marque sur la feuille et remarquez ce qui lui est particulier. Par exemple, ce pourrait être la courbe ovale du dos de l’ours, le gestuel de la loutre ou la forme du bec de l’oiseau.


2- Faites d’abord une ligne contour sur votre feuille qui représente sa forme mais faites-la en regardant surtout l’animal et non votre feuille. Ajuster cette ligne plus tard si nécessaire à côté de la première mais surtout n’effacez pas!


3 - Si l’animal n’a pas encore bougé c’est un cadeau qu’il vous fait. Élaborez une partie particulière. Ce pourrait être seulement les yeux perçant du hibou et son bec. Ou encore, la coquille et les pattes de la tortue. N’essayez pas de tout rendre, ciblez une partie qui attire votre attention.


4 - Parfois vous n’aurez pas le temps de rendre plus que quelques lignes, mais si le temps et l’intérêt vous le permet il est important de rendre la tonalité au moins d’une section de l’animal. Ceci rendra la troisième dimension.


5 - Si vous travaillez qu’avec un seul crayon, rendez les valeurs par des hachures. Faites que ces hachures suivent son mouvement, son plumage ou son poil. Par exemple, les hachures de l’oiseau suivront la direction de son aile. Les traits les plus foncés seront ceux à l’ombre.


6 - Si le temps vous le permet, indiquez sommairement son habitat. Pour l’oiseau ce serait sa perche et pour le renard, une touffe de brins d’herbes sous ses pattes.


La photo à sa place mais pas ici

Je n’ai pris aucune photo lors de cette session et je pense que c’était une bonne décision. Si je décide de faire une peinture d’un animal ou d’un oiseau dessiné ce jour-là je peux y retourner prendre des photos. Ces références s’ajouteront à mes croquis. Je suis convaincu qu’afin de rendre l’animal avec conviction il faut d’abord l’observer dans son habitat. La photo s’ajoute aux croquis, pas l’inverse. Nous avons plusieurs zoo à proximité, profitons-en pour les dessiner. Je crois que Robert Bateman serait du même avis.

*Gerald Greeen dans The artist’s Essential Guide to Watercolor

Raynald Murphy sca

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