jeudi 15 novembre 2007
LE MODÈLE VIVANT À RADIO-CANADA
Les mardis soirs entre 17h30 et 19h30 je vais à l’édifice de Radio-Canada à Montréal afin de dessiner le modèle vivant. Il y a plusieurs autres endroits à Montréal où nous pouvons pratiquer le dessin du nu.
Une trentaine d’artistes y participe. Un grand studio nous est prêté par Radio-Canada. La salle est disposée comme ceci : Au centre il y a une estrade où le modèle va poser. Deux spots sont accrochés au plafond au dessus de la plateforme. Celle-ci est encerclée d’une trentaine de pupitres. Des planches et des chevalets sont aussi disponibles pour ceux ou celles qui préfèrent travailler debout.
Vers 17h les artistes commencent à entrer la salle. Certains aident à placer les pupitres et les chaises. Nous préparons nos outils et étalons nos papiers afin d’être prêts pour la séance. François est l’organisateur de cette activité. Il fait jouer une musique ambiante. À 17h30 exacte, le modèle entre au centre du cercle et laisse tomber son vêtement. Il ou elle prend six poses de deux minutes. Des poses de cinq minutes suivront. À 18h30 il y a un repos de dix minutes. Lors de la deuxième heure le modèle présente des poses plus longues, soit de dix ou de quinze minutes.
Pourquoi dessiner le nu? Premièrement, l’histoire de l’art nous enseigne que lors de l’époque classique l’artiste qui voulait s’améliorer faisait du dessin du nu. Ça faisait parti du système d’apprentissage. Au 21e siècle chacun le fait pour divers raisons. Peter Steinhart dans son livre The Undressed Art-Why We Draw tente de répondre à cette question. D’ordre générale la plupart recherche une certaine exactitude de reproduction du modèle lors de cet exercice. Par contre l’auteur Steinhart dit : «The aim of drawing is not just to imitate nature, but to participate in it in such a way as to make new and believable worlds».
Personnellement, je dessin le modèle surtout parce que c’est un défi. On ne peut guère se tromper lorsqu’on dessine le nu. Il faut être assez exact par rapport aux proportions relatives des membres du corps. Par exemple, si le bras est trop long par rapport au torse l’observateur va le remarquer. Reproduire les formes en nature n’exige moins d’exactitude. Le dessin du corps humain habillé peut être un peu plus facile. Les vêtements simplifient et cache la forme.
Si je manque une session de dessin un mardi je le ressens. C’est devenu une drogue, une nécessité. C’est comme l’athlète qui manque une session d’entrainement. Ou encore, c’est comme le musicien qui doit pratiquer ses gammes régulièrement s’il veut s’améliorer.
J’ai peint ces deux aquarelles (6 x 12 po et 6 x 10 po) sur du papier grain fin lors des poses de dix minutes. Mon dessin préalable à l’application des couleurs a été fait au stylo feutre pointe mince à l’encre de chine.
Si ça vous intéresse de vous joindre à cette activité n’hésitez pas de me contacter.
Raynald Murphy sca
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
salut ray super tes modeles
RépondreSupprimerc'est vrai que le nu c'est la base de l'observation on se rejase bye den