vendredi 24 avril 2009

DESSIN D’UNE MAISON EN PERSPECTIVE – Maison ancestrale, Parc de la Visitation, Montréal

Nous pouvons certainement dessiner une maison à l’œil sans avoir recourt aux lois de la perspective. Par contre, si nous comprenons les principes du niveau des yeux et des points de fuites, ces notions peuvent nous être utiles. Voici mes suggestions.



Les lignes guides

Afin de mieux comprendre comment j’ai construit le dessin de cette maison à deux points de fuites je n’ai pas effacé mes lignes guides. Lors d’un dessin semblable je vous suggère aussi de prolonger vos lignes guides tel que je l’ai fait. Vous pourrez voir votre dessin évoluer à travers une grille imaginaire et ces lignes supplémentaires vous seront utiles afin de sentir l’illusion du volume et de la perspective.

Comment situer le pignon de la maison

À partir du carré de la maison – les lignes vertes – tirez des diagonales. Ensuite, tirez une ligne verticale – la ligne bleue – qui passera à travers le croisé de ces diagonales. Le pignon de la maison se situera sur cette ligne. Maintenant, afin de trouver l’angle correct du toit de la maison – lignes orange – alignez le rebord de votre crayon le long du toit tout en fermant un œil. Rapportez cette ligne sur votre dessin sans bouger l’angle du crayon. Le point où cette ligne – la ligne orange – et la ligne bleue se convergent est le pignon du toit.

Les points de fuites et le niveau des yeux

Si je prolonge les lignes du toit – les lignes rouges – vers la gauche, elles convergeront au loin à un point situé au niveau des yeux. De même, vers la droite les lignes du carré de la maison convergeront sur la même ligne imaginaire, celle au niveau des yeux.

La construction des lucarnes

Commencez la construction des lucarnes par le dessin d’un rectangle. Situez le pignon au sommet du triangle de la même façon que vous l’avez fait pour situer le pignon du toit. Donc, tirez des diagonales à partir des quatre coins du rectangle. Puis, à partir du point où ces lignes convergent tirez une ligne verticale. Le pignon de la lucarne se situe sur cette ligne. Il s’agit maintenant de trouver l’angle correct de ces petits toits de la même manière que celle décrite plus haut.

Les marches d’escalier

La construction des marches d’escalier se fait plus facilement si vous tirez d’abord des lignes guides le long des deux côtés de la pente de l’escalier – les lignes jaunes. Après avoir situé la limite du dessus de la marche à distance plus ou moins égale sur ces lignes guides, tirez les lignes horizontales des marches. Elles seront parallèles au plancher de la maison. Complétez l’illusion des marches en dessinant les lignes verticales – la contremarche.

Rendre les valeurs au fur et à mesure

Il est facile de se perdre dans ses lignes lors d’un dessin complexe. Alors, une façon d’éviter ce dilemme est de rendre la valeur des surfaces – le pâle et le foncé – au fur et à mesure que vous construisez votre dessin. Cette stratégie semble concrétiser l’apparence du volume. Il est donc important dès le début de votre dessin d’établir d’où parvient la lumière dominante. Les surfaces de la maison seront donc soit pâles ou foncées selon l’origine de la lumière.

­Il n’y a pas de raccourci – il faut pratiquer

Les étagères des librairies débordent de livres qui expliquent et illustrent ces lois de la perspective. Vous pouvez aussi suivre un cours ou un atelier tel que j’en offre ici et là. Finalement, comme toute chose, il faut pratiquer afin de maîtriser.

Raynald Murphy sca

ATELIER PLEIN AIR : 13 et 14 juin, paysage urbain.
Info : http://www.centredesartsvisuels.ca/
Tél. : 514-488-9558

lundi 20 avril 2009

CAPTURING FIGURES IN MOTION – Camp Caritas, a Boys’ Summer Camp with a Difference

The challenge of sketching motion

Imitating the famous “café artist” of the late 19th century, Toulouse-Lautrec, I enjoy drawing people at sports. “He spent the mornings there, tripping back and forth, sometimes in the middle of the tract, sometimes in the cyclists’ cubicles” ( Paul Leclerc in La revue blanche).


Drawing on site rather than from photos

If one looks closely at any of Lautrec’s sketches or even finished works, they all seem to vibrate, to be full of energy. They are not static. Lautrec worked constantly on site – at night-spots, the race track or elsewhere – rarely from photographs. I am an idol and disciple of Toulouse.


Keeping it simple

Last summer I had the opportunity to sketch at a boys’ sports camp. Because I moved around as I sought various viewpoints from which to draw I simplified my equipment and supplies. I carried pencils, pens and paper handy in a belt purse and in a small back pack.
Planning

The morning activities took place on sports fields. After a mid-day swim and lunch the boys went to a location where they would kayak, bike or rock climb for example. Therefore I had to be at the proposed destination early in order to record them upon arrival.


Drawing strategy

Generally I started with a line drawing using a thin point permanent marker (Micron 03). Then, I rendered the value with either graphite or Nero soft pencils. For watercolors, I used half pans and a travel brush. This procedure worked well because, if necessary, I could easily complete the sketch from memory later. Drawing quickly with a permanent marker was the key. Erasing slows one down and “adjusted strokes” add to feel of spontaneity and action. Drawing in a small sketch book – 5in by 7in – gets the essentials down faster.


Design strategy

Upon arrival I planned the composition in my mind. Then I initiated the sketch near the center of the page and let it evolve to the edges. I concentrated on a key player, drawing the head shape first. It was important to feel and record the flow of the upper body keeping in mind head to body proportions. Details, such as hands and feet, could be added later if necessary.
Relating the figures to the environment

For the most part a few sketchy shapes around the figures suggested the playing field completed later if necessary. However, I found that it was important to situate the figures in an environment, however summarily. Sometimes, a few calligraphic strokes at the feet suggesting grass sufficed.


Importance of drawing trapped shapes

The moment I spotted a trapped shape either within a figure (for example, the space between the legs) or elsewhere, I drew it. Varying these shapes throughout helped create a vignette type composition which evolved intuitively.


Challenge yourself to draw from life

If you have never tried drawing figures in motion, try it. With practice you will surely get the hang of it. It is far more enjoyable than drawing figures from static photos, believe me!


CAMP CARITAS – Lac Labelle, Québec Laurentians

If you are interested in knowing more about this unique sports camp which, along with a two-week sports filled holiday, teaches boys between 11 and 17 strong positive social values click on the link, or call: 514-272-1056.

Raynald Murphy sca

vendredi 10 avril 2009

DESSINER LES ARBRES AU PRINTEMPS – Un exercice favorable


Pourquoi pratiquer le dessin des arbres au printemps?

Le printemps est la saison privilégiée pour pratiquer le dessin des arbres surtout l’étude de leur structure. En été le feuillu mature obscurcit une grande partie du tronc et des branches. Au printemps avant que les bourgeons éclosent on peut plus facilement dessiner l’arbre sans feuille. Il est difficile de travailler sur le motif en hiver parce qu’il fait froid au moins de le faire à partir de l’intérieur (Illustration 2009). C’est plus confortable de dessiner au printemps car le temps est doux.


Dessiner les arbres à partir de la photo n’est pas idéal

Si vous pratiquez le dessin des arbres d’après photos, celles-ci ne représentent pas toujours les détails spécifiques à chaque espèce. La photo ne reproduit pas toujours les nuances de l’arbre. Lorsque la photo sert de motif, la tentation est de copier tout ce qu’elle représente. Quand on regarde un tel résultat on dirait parfois qu’il y a une photo derrière le dessin. Faire un croquis d’un arbre sur le motif nous permet d’avoir recours à l’invention, d’inclure ou éliminer certains éléments.


L’automne offre aussi des moments privilégiés pour étudier les arbres

On peut aussi esquisser confortablement les arbres à l’automne en plein air. Par contre, cette saison semble durer moins longtemps que le printemps peut-être parce que les journées sont parfois pluvieuses, fraîches et qu’on avance rapidement vers une journée d’éclairage plus court. Le dessin de l’arbre à l’automne est mon deuxième choix.

Suggestions d’ordre technique

1. Les diverses espèces : Ce sont les valeurs, pâles ou foncées, surtout des troncs et des branches qui les distinguent. Lorsque c’est possible, dessinez une espèce plus pâle à côté d’une plus foncée. Les variantes se feront remarquer plus facilement.


2. Rendre l’atmosphère autour des arbres : Afin de rendre la profondeur du paysage par contraste aux arbres, estompez les traits des arbres plus au loin afin de créer l’illusion de formes plus éloignées. Foncez certains arbres jusqu’au noir car le noir et les contours fermes rapprochent alors que le flou éloigne. En dessinant un arbre plus bas sur la page on peut créer l’illusion qu’il est plus rapproché. Aussi, rendre le sol et le gazon plus pâle que le tronc de l’arbre accentue d’avantage par contraste sa valeur plus foncée.


3. Les troncs et les branches : Les troncs s’évasent lorsqu’ils s’enracinent au sol. Exagérez ce phénomène. Un semble valser, ses branches étendues comme des bras. Profitez des formes rythmiques que nous retrouvons en nature pour transmettent un sentiment. Une forme peut transmettre symboliquement une émotion. Avec quelques traits de crayon les uns parallèles aux autres on peut rendre la texture de l’écorce. Certaines branches peuvent être plus pâles que d’autres. Pour créer l’illusion des épines des conifères faites des traits courts et très rapprochés. Ceci imite leur texture.


Finalement, si vous décidez de vous aventurer en plein air au printemps n’oubliez pas de vous vêtir assez chaudement car les matinées seront encore fraîches. Bon dessin!

Raynald Murphy sca