samedi 27 octobre 2007

LA PLACE JACQUES-CARTIER









La place Jacques-Cartier a d’abord été le site de la prestigieuse résidence du gouverneur Philippe de Rigaud, marquis de Vaudreuil, puis un marché public animé, avant d’être un lieu de rencontre très fréquenté de nos jours. Cette place doit son nom à l’explorateur français Jacques-Cartier, découvreur du Canada en 1534. Depuis 1809, un monument élevé en l’honneur de l’Amiral Nelson se dresse au centre de la place. (Extrait du petit guide touristique MONTRÉAL quartier historique et centre-ville disponible dans les kiosques d’information et touristiques.)

Cette aquarelle de dimensions 6 x 16 po. a été réalisée en direct sur du papier Italia aquarello grain fin et avec les pigments Sennelier. J’ai premièrement fait le dessin des lignes principales avec un stylo à l’encre de chine permanente. Je crois que dans certaines situations il est important de dessiner certains éléments en premier avant que la lumière ne change. C’était le cas ici. Ce qui m’avait attiré à croquer cette scène c’était les effets de lumière blanche et crue qui traversaient en diagonale le monument (le centre d’intérêt). J’aimais aussi les formes variées ainsi que le fort contraste du rouge-orangé contre les beiges doux.

Si vous remarquez, le motif s’estompe en complexité et en coloris aux extrémités gauches et droites de ce format allongé. J’ai ajouté au fur et à mesure les personnages, certains inventés, aussitôt qu’ils se présentaient sur la scène. Avec un peu de métier on peut dessiner des personnages en mouvement mais il faut faire vite. C’est le cas surtout pour le personnage d’extrême droite qui semble prendre une photo. Il s’était placé juste au bon endroit dans ma composition. Je l’ai dessiné tout de suite. Son allure et sa position ramène le regard vers le groupe de personnages à gauche. Plusieurs instructeurs, tel que Bert Dodson dans le livre Keys to Drawing, suggèrent de faire parfois ses dessins plutôt petits et de dessiner à l’encre aussi. La raison en est que le dessin à l’encre ou au crayon feutre incite le dessinateur à ne noter que l’essentiel et au bon endroit. Avec cet outil permanent l’artiste est moins susceptible de faire des corrections. C’est comme conduire une voiture de course à grande vitesse. La marge d’erreur est mince. Donc, le cerveau travaille et se concentre beaucoup plus. L’apprentissage se fait plus rapidement, c’est ce qu’on dit - au moins en théorie.

L’esquisse plus bas a également été peinte à la Place Jacques-Cartier mais en août dernier dans mon carnet sur du papier mince. Remarquez la différence dans le traitement du coloris entre les deux. Les bâtiments obscurcissent le ciel. Donc, j’ai introduit un bleu-ciel dans les fenêtres. Les trois personnages principaux sont placés entre deux arbres, chacun ayant une allure différente. Remarquez aussi les teintes différentes utilisées dans le feuillu. Est-ce une erreur de parcours ou le privilège de l’artiste? À vous de répondre. L’ocre, le vert et le bleu voyagent à travers la scène. Le gris neutre conserve l’unité de l’esquisse. Finalement, la diagonale des traits de la lumière blanche de fin d’après-midi sert autant, je crois, à uniformiser le tout.

Visitez la Place Jacques-Cartier dans le Vieux Montréal si vous ne l’avez pas fait récemment. Envoyez-moi vos commentaires. Quelle magnifique ville, Montréal!

Raynald Murphy sca

2 commentaires:

  1. salut ray
    encore une page de croquis ...de vrais bijoux...et oui...le privilege de l'artiste c'est de peindre les feuillus dans toutes les couleurs qui lui plaisent ...bye den

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  2. Comme toujours belle luminosité. Mais le temps froid ne permettra plus bientôt de croquer sur le motif...

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