vendredi 2 novembre 2007

UNE CRISE D'IMAGINATION



Jean-Paul Ladouceur, sca, fondateur de la Société canadienne de l’aquarelle avait écrit dans la revue L’aquarelliste du numéro d’octobre 1991 ces mots qui sont affichés en permanence sur mon babillard :

«On dit que les Latins brillent surtout par leur imagination. Ceux qui le croient n’ont jamais assisté à la projection des diapositives soumises à des concours de peinture au Québec. J’ai eu ce grand bonheur de voir toutes les soumissions à tous les Salons de l’aquarelle. J’y ai vu des cabanes à sucre, des granges, Charlevoix et une armée de pauvres personnages anatomiquement infirmes à des centaines d’exemplaires. J’en ai discuté avec plusieurs des coupables. Réponse : « Il n’y a rien à peindre ici.» Voici des suggestions. Je n’ai encore rien vu ou très peu de la grosse industrie, de la machinerie, de la métallurgie, du transport, de l’histoire, de la construction, des voyages, de la navigation, des mines, du marché, du cirque, de la chasse, de la pêche, des industries du vêtement, du pétrole, de l’automobile, de la circulation, de la température, des courses, de la poste, du papier, de l’adolescence, de l’âge d’or, du monde du bébé, des ethnies, du bal, des sports, du jardinage, des religions, du folklore, des personnages importants, des foules, de la politique, des images en microscope, des très gros plans, des insectes, des reptiles, des boîtes à outils, des paniers à coudre, des armes, des jeux, des arts, des chambres à débarras, des cuisines, des ateliers, des hangars, des garages, des caves, des accessoires d’entretien, de la joie, de la peine, de la richesse, de la misère, de la guerre, etc … etc … etc …»
Ce texte continue à m’inspirer tous les jours dans la recherche de quelque chose de nouveau à peindre. La petite aquarelle affichée ci-haut à été peinte lors d’une journée pluvieuse. Je me suis assis à l’intérieur de l’édifice 1000 de la Gauchetière à Montréal et je l’ai travaillée en regardant à travers la fenêtre. L’église au loin est l’église St. Georges qui est située en face de l’entré principale de la Gare Windsor. Vers les années 1928 elle a failli d’être démolie, mais grâce à la vision et à la créativité de son recteur Rev. A.P. Gower-Rees, originaire de Yorkshire, nous pouvons encore la dessiner et y entrer prier. Les patineurs ont été croqués et colorés sur le vif à l’Atrium du même édifice le même jour. Alors, par une journée pluvieuse, un mordu du plein air, j’ai quand-même trouvé, je crois, quelques sujets intéressants à peindre ici.

1 commentaire:

  1. salut ray
    tout à fait d'accord, les personnages en mouvement restent toujours des sujets de prédilection pour un(e) mordu(e) de croquis bye den

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